Décryptage de l’article co-signé « la rédaction » basé sur un texte de Jean-Pierre Vergez-Larrouy (JPVL) de 2011.
Le préambule nous paraît un tantinet présomptueux
"Depuis quelques temps les discussions vont bon train" - on cherche quand ces quelques temps ont débuté. J'estime personnellement que c’est depuis très longtemps et lié au développement du modélisme ferroviaire. En réalité, ce qui est advenu depuis ces quelques temps, c’est le fait qu’un ouvrage complet et détaillé sur le sujet est annoncé ailleurs.
"Les historiens chercheurs (…) dont les propos scientifiques ne peuvent être mis en doute". Depuis quand un propos scientifique ne peut être mis en doute ? Il le peut, justement pour des raisons scientifiques par d’autres travaux scientifiques.
Et la conclusion "sans aucune prétention" vient, dans une belle contradiction, modérer fortement les annonces tonitruantes du préambule. Tout ça est mal maîtrisé.
Le texte de JPVL. À n’en pas douter, ce texte est basé sur des sources de première main dépouillées dans les centres d’archive. Pour autant, elles ne sont pas fournies par la rédaction, ce qui n'est pas scientifique. Reconnaissons aussi qu’il s’agit d’un texte des plus succincts. Le découpage et la présentation qu'en a fait la rédaction sont absents d’homogénéité d’un réseau à un autre. Les informations datées fournies s’échelonnent très inégalement sur des dizaines d’années, toutes mêlées au fil du texte. On n'y trouve pas la compréhension d’une certaine évolution chronologique.
Nous doutons d’ailleurs, jusqu’à preuve du contraire, que la totalité du texte soit de la main de JPVL, et surtout que l’auteur, dont on connait la rigueur, ait accepté que ce texte soit publié ainsi. Qui sait d'ailleurs s’il était achevé et vérifié ?
Les photographies. Chers lecteurs du n° 27, profitez-en, la rédaction vous offre une très belle sélection de l’incomparable collection Hunter, une source essentielle pour ce type d’étude. Pour autant, elles collent très mal avec le texte de JPVL qui couvre une bien plus vaste période. Vous constaterez que sur les 20 photos proposées, onze sont datées de 1938, cinq entre 1932 et 1936 et quatre entre 1919 et 1926. Restent deux photos non datées, traitant de la période avant 1re Guerre Mondiale. Au bilan, un assemblage qui démolit le caractère scientifique du travail de JPVL.
Pourquoi cette étude maintenant ? Ne serait-ce pas pour griller le travail d’auteurs que le président du nouveau CHRF a personnellement dans le collimateur ? Dès la circulaire n° 3 adressée à ses adhérents fin avril, on pouvait lire "Nous allons enfin lever le voile sur les véritables couleurs des wagons de marchandises des anciens réseaux, grâce aux écrits incontestables d’un chercheur historien." il n'échappait à personne qu'il voulait devancer ceux qu’il considère comme ses concurrents, en vainqueur à l'avance, leur opposant un historien incontestable. C'est bel et bien une intention inamicale et négative, voire hostile. Cela a été relevé par plusieurs personnes qui m’en ont fait part. Le pire c’est que ce n’est bien sûr pas avoué et habilement présenté sous des propos de "vérité". Un comportement insincère. Veut-on la peau du projet WAGONS DE FRANCE ?
Le pire à mon avis dans ce travail empressé où est déballé vite fait et sans logique un maximum de photos Hunter pour en éventer le caractère inédit - on a compris pourquoi -, c’est qu’un auteur défunt est convoqué. Ce n’est malheureusement pas une belle manière faite à Jean-Pierre Vergez-Larrouy d’exploiter sa notoriété à des fins personnelles. Tout ça manque, au bas mot, d’élégance.
Daniel Vauvillier
PS : sur le fond, l'article en cause présente quelques erreurs qui pouvaient largement être évitée par un travail d'assemblage plus sérieux. Mais la rédaction s'absout elle-même, c'est garanti sans aucune prétention.
Profitez des photos, Hunter nous a fait un magnifique héritage qui ne demande qu'à être partagé.
Et si les wagons vous intéressent, vous savez où trouver une autre étude sur le sujet. Commander
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